Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

jeudi 6 octobre 2011

Ambiance : Noyade

Comme je n'ai pas le temps de créer un nouveau texte ce soir, je vous en soumets un plus ancien... Le récit d'un cauchemar qui ne vient plus me hanter depuis longtemps mais qui à une époque ne cessait de revenir sous différentes formes : noyade, enfermement dans un cercueil... Tous évoquaient la sensation d'étouffer.
http://www.alta-frequenza.com/var/alta/storage/images/l_info/l_actu/des_noyades_et_debuts_de_noyade_en_corse_50856/344062-1-fre-FR/des_noyades_et_debuts_de_noyade_en_corse_full_actu.jpg

Ca y est. Impossible de remonter à la surface. Tandis que l'air lui manquait, des poignards invisibles perçaient ses poumons comprimés, comme aspirés de l'intérieur. Douleur atroce, qui lui fit ouvrir la bouche en un hurlement silencieux. Mauvaise idée. L'eau entra, et cette fois, cette fois... l'envahissant liquide glacé décolla les parois fripées des poumons, brutalement, non sans meurtrir sa gorge en la dilatant violemment. Insupportable étouffement, impossibilité de hurler, de respirer, d'échapper à la mort, cette mort qu'elle avait voulu, pourtant. Mais à présent, elle voulait que cela cesse, elle voulait vivre, heureuse, sans douleur. Si seulement elle avait su que cela faisait si mal de mourir... Elle ouvrit les paupières, sentit le sel lui piquer les yeux. Des taches noires dansaient autour d'elle, son cœur battait comme s'il voulait briser sa cage thoracique.
Sa tête était lourde, elle sentait ses veines se congestionner aux tempes, sur le front, le nez surtout...
Elle agita spasmodiquement ses membres, incapable de les contrôler. Ha, comme si ça allait l'aider à respirer ! Mais elle était incapable de formuler une telle pensée, simplement, par réflexe, elle se battait contre l'absence d'oxygène. Puis son corps cessa de bouger, elle sombra dans l'inconscience, les battements de cœur ralentirent.
Silence. Immobilité. A la surface, la mer houleuse frémissait, tandis que le soleil indifférent jetait des reflets d'or sur l'acier liquide qu'agitaient encore les réminiscences de la tempête.

©eryndel

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