Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

samedi 23 avril 2011

La sieste du chat


Languissante et songeuse en cette matinée,
Voluptueuse reine aux yeux de clair saphir,
Je hume les senteurs portées par le zéphyr,
Pétrissant de mes griffes mon trône canné.

Par la fenêtre ouverte le soleil fait luire
Mon pelage soyeux aux reflets satinés,
De ma crémeuse robe à mon masque grisé
Dont la grâce altière a tôt fait de séduire.

Siamoise et royale, les paupières mi-closes,
Le visage levé vers le ciel lumineux,
J'offre au soleil riant l'éclat de mes yeux bleus,

Tandis que sa chaleur en mon pelage enclose
M'apporte le bien-être d'un sommeil heureux
Sous l'égide d'un jour au regard chaleureux.
©eryndel

lundi 18 avril 2011

Rayon de Printemps

En hommage à Freyja, la petite chienne (plus si petite) de mon chéri.

Dans un rayon de printemps odorant
Il neige pétales d'or et d'argent
Etincelant au soleil bienveillant :

De pâles étoiles de soie rondes
Chutant pour rendre la terre féconde ;

De roses flocons d'une estampe nés
Effleurant le sol d'un léger baiser ;

Et sur les troncs bruns de dansantes ombres
Jouent sur le gazon lumineux et sombre.

Dans un rayon de printemps odorant,
Un chiot se roule dans la neige rose,
Un chiot sourit au soleil bienveillant.

vendredi 15 avril 2011

Ambiance marine

Dans la grisaille matinale, le flux et le reflux des vagues gronde. La mer respire, inspire, expire, et son feulement régulier résonne autour des falaises, et son souffle salé fait ployer la bruyère, là-haut, sur les sommets de la muraille assiégée.

Vont et viennent les flots frangés de pâle écume où chantent les sirènes et les esprits des vents.

Ils gémissent, il sifflent, ils supplient les falaises d'ouvrir leurs portes de pierre, et de livrer passage au peuple de la mer. Mais le granite sourd les ignore en silence et ne cède guère à la colère des vagues rugissantes. Leur acier fondu ne l'ébranle pas, leur bouche écumante se brise sur sa chair, ses hurlements furieux ne l'effraie nullement.


Vont et viennent les flots frangés de pâle écume où chantent les sirènes et les esprits des vents.

Parfois ils se retirent, abandonnent le siège en murmurant tous bas des projets de revanche. Ils laissent derrière eux des galets ronds et durs, des fragments de rochers, que leur assaut patient arrache à la falaise, preuve que leurs efforts ne sont pas impuissants. Et seul demeure le vent marin, qui giffle les joues rosies des promeneurs heureux, et agite les cheveux des enfants qui crient et ramassent en riant les plus jolies des pierres polies par la mer.

©eryndel

mercredi 13 avril 2011

Infinis Paysages

Voici un texte écrit tardivement à l'occasion du Printemps des Poètes 2011. Le thème imposé cette année était : "Infinis Paysages".

L'aigle majestueux, planant sous les nuages,
Sent le souffle du vent soupirer sous son aile
Comme l'astre solaire vient caresser le ciel,
Dévoilant sous ses yeux d'infinis paysages.

Vastes forêts se perdent là-bas dans la brume ;
Sur les flancs des montagnes aux sommets aigus,
Les glaciers blancs rosissent par le jour émus
Oubliant l'ombre noire et sa douce amertume.

L'aigle rêve en volant à d'autres paysages,
Au royaume changeant des infinis nuages,
Aux visages changeants des émotions humaines ;

Infinis paysages des cieux et des mers,
Reflets d'un coeur serein ou de regrets amers,
Colère ou paix du coeur, les émotions sont reines.

©eryndel

mardi 12 avril 2011

L'Ange noir


Penché sur les eaux du ciel
Un ange aux ailes noires
Plongeait son regard de miel
Sur leur clair miroir

Sitôt les hommes s'écrient
"Voyez la lune belle !"
Et l'ange royal sourit,
Comme son oeil étincelle.

Penchée sur les eaux du ciel
Son ombre l'assombrit
L'ange noir ouvre ses ailes
Quand le soleil a fui

Sitôt les hommes s'écrient :
"Voyez, il fait nuit noire !"
Et les étoiles en rient
Comme vole l'ange du soir.

©eryndel