Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

jeudi 8 décembre 2011

Qui donc est cette enfant...?


Qui donc est cette enfant qui marche dans la neige,
Impalpable fantôme, avançant sans frémir ?
Elle va, comme mue par un froid sortilège,
Pieds nus, vers les mendiants qui s'apprêtent à mourir.

Elle tend devant elle une frêle flammèche,
Guidée par un renard au regard chaleureux,
La veille de Noël, quand froid hiver revêche
Des enfants orphelins gèle les cœurs frileux.

Pour toutes les petites filles aux allumettes
Qui ne rêvent à Noël qu'à rejoindre Au-delà
Leurs parents guidés par la Faucheuse muette
Pour échapper au froid, à la faim d'ici-bas,

Elle marche et allume, dans les cœurs des passants,
Flamme de compassion, à la fois vive et frêle,
Envers ces orphelins sans Noël et tremblants
- Et adoucit ainsi leur peine si cruelle.


©eryndel

dimanche 27 novembre 2011

Cercueil de glace


Sous la banquise blanche une grotte de glace
Dormait indifférente à la vie en surface ;
Un silence frileux étincelait en elle,
Éclat obscur et mort de l'hiver éternel
Qui règne aveuglément sur son trône de gel

Dans la caverne blanche un grand trône de glace
Attendait en silence qu'on y prenne place ;
Un silence frileux étincelait en elle,
Lumière irisée de la Reine des Neiges
Depuis longtemps déchue, à jamais prise au piège

De la banquise blanche
Et de la grotte blanche
Loin de son trône blanc
Dans son cercueil de glace

©eryndel

mercredi 23 novembre 2011

Ivresse


Tout me paraît plus flou
Sans cesser d'être net
Tout me semble plus fou
Sans cesser d'être bête

Plus aucune douleur
Ni nul sujet de pleur
Juste un léger bonheur
Sensation de douceur

©eryndel

dimanche 13 novembre 2011

Amazonie

Chaleur
Moiteur
Dans la lumière d'ombre
Touffeur
Senteur
Des orchidées dans l'ombre
Sifflements
Froissements
D'un serpent dans les lianes
Feulements
Grondements
D'un jaguar sous les lianes
Clapotis
Apathie
D'un crocodile immobile
Cris et ris
Joyeux bruits
Des perroquets volubiles
Touffeur
Senteur
Des orchidées dans l'ombre
Chaleur 
Moiteur
Dans la lumière d'ombre

Dans la forêt amazonienne
Riche de vie
Riche de nuit
Riche de mort
Et de lumière

 ©eryndel

jeudi 10 novembre 2011

Le souffle des morts


Le souffle figé des morts
Embrume la campagne
Glacial, sans hargne
Sans bruit, sans effort

Rampant en silence
Obscurément aveuglant,
Le blanc brouillard danse.

©eryndel

lundi 7 novembre 2011

Mélancolie automnale

Inspiré par l'écoute de l'album Sarastus d'October Falls.


Il pleut des feuilles d'or
Lumineuses
Délicieuses
Malicieuses
Radieuses
Comme l'été s'endort...

Il pleut des feuilles brunes
Suppliantes
Et pleurantes
Et sanglantes
Et mourantes
Là, ce soir, à la brune...

Il pleut des feuilles grises

Desséchées
Abîmées
Craquelées
Dentelées

Dans la froide bise

Il pleut des feuilles blanches
Espérances perdues
Et peines éperdues
Tombant en avalanche.


©eryndel

samedi 5 novembre 2011

Cœur qui bat


Cœur qui bat
Lentement
Fortement
Cœur qui bat

Cœur qui s'emballe
Si vivement
Passionnément
Si violemment
Cœur qui s'emballe

Cœur qui se débat
Douloureusement
Si fiévreusement
Si cruellement
Désespérément
Cœur qui se débat

Cœur qui s'apaise
Tout simplement
Profondément
Tout doucement
Cœur qui s'apaise

Cœur qui bat

Fortement
Lentement
Cœur qui bat

©eryndel

mercredi 26 octobre 2011

Regard


Que me dit ton regard aux reflets mystérieux
Où dansent tes pensées et tes rêves félins ?
Ces yeux énigmatiques, ces yeux si sérieux
Fascinent par leur feu brûlant et sybillin...

Feu de glace azurée, étincelles de bleu,
Voyage silencieux dans ton grand oeil serein,
Voyage étrange au loin, envolée vers les cieux...
Ô siamoise grise à la robe d'étain.

©eryndel

mercredi 19 octobre 2011

Le bal des sorcières

Texte inspiré par l'écoute d'Une nuit sur le mont chauve de Moussorgski.


Dans la nuit hurlante
Ricane le vent
Dans la nuit vivante
Crient les spectres blancs

Le souffle du Diable
Porte les damnés
Et le fouet du Diable
Les force à danser

Avec les sorcières
Avec les sorciers
Avec la lumière
Des froids feux follets

Dans la nuit hurlante
Ricane le vent
Dans la nuit vivante
Crient les spectres blancs

Les ailes du Diable
Noircissent les ombres
Et le feu du Diable
Prend les âmes sombres

Au bal des sorcières
Au bal des sorciers
Privés de lumière
Sur le mont pelé

Dans la nuit hurlante
Ricane le vent
Dans la nuit vivante
Crient les spectres blancs

Mais le jour se lève
Et le Diable fuit
Le soleil s'élève
Dissipe la nuit

S'en vont les sorcières
S'en vont les sorciers
Ombres et chimères
Tout est dispersé
©eryndel

lundi 17 octobre 2011

Piano

Poème écrit en écoutant les Nocturnes de Chopin.




Les notes limpides coulent du clair piano
En mélodie liquide à la voix lumineuse
En céleste cascade à la chanson pluvieuse
En douce ballade chantée par soprano

Mélancolique idylle des notes limpides
A la danse gracile de douce naïade
A l'émotive voix d'une claire dryade
Qui chante dans les bois la mélodie liquide...

Au doux son du piano la tristesse s'effile
Comme s'écoule l'eau si pure dans les bois
Comme la valse heureuse vole avec émoi
Sur l'aile lumineuse d'une blanche idylle

Les notes limpides coulent du clair piano
En mélodie liquide à la voix lumineuse
En céleste cascade à la chanson pluvieuse
En douce ballade chantée par soprano

©eryndel

mardi 11 octobre 2011

Remède


Lentement les ennuis se fondent dans la nuit
Quand s'en vient du sommeil le remède apaisant ;
Les rêves nébuleux s'en viennent doucement
Chasser tous les soucis sur le coup de minuit.

Les larmes s'évaporent, plongées dans l'oubli
Quand s'en vient du repos le rassurant néant ;
Les peurs luttent en vain, meurent en soupirant,
Les angoisses s'envolent et s'enfuient devant lui...

Et je respire enfin, avec l'espoir au cœur
Que demain sourira, irradiant de bonheur
Quand tout semblait pleurer hier et aujourd'hui ;

Tandis que rayonnante et l'âme plus légère,
Je passerai sans peur les épreuves glaciaires
De l'hivernale étreinte de Mélancolie.

©eryndel

lundi 10 octobre 2011

Banquise



Blancheur gelée de l'hiver éternel
Altier radeau des Géants de Glace
Nordique mer figée par l'angoisse
Qui craque, mugit dans l'air irréel
Un grand ours blanc foule ton sol polaire
Irrité par la faim, guettant une proie
Silencieux, majestueux comme un roi
Eternel errant de la banquise fière.

©eryndel

dimanche 9 octobre 2011

Malaise

Chape de plomb
Asphyxie brûlante
Douleur sans nom

La gorge se noue
Chaleur glacée
La gorge s'enroue
Larmes figées

Migraine aveuglante
Froide Solitude
Tâches trop pesantes
Lourde incertitude

Le souffle saccade
Sanglot réprimé
Le souffle cascade
Moral épuisé

©eryndel

vendredi 7 octobre 2011

Rêverie à la lune


Quand je lève les yeux, allongée sous les draps,
Et que par la lucarne contemple les cieux,
Je me laisse glisser dans l'obscurité bleue
Où veille l'astre pâle à l'onirique éclat.

Devant moi se déploient les astres merveilleux
Lors même que somnole la terre là-bas.
Je me sens si légère... et je leur tends les bras,
Apaisée par la nuit et le coeur bienheureux.

Quand je baisse les yeux, rêveuse, ensommeillée,
J'aperçois un carré de lumière dorée
– Fenêtre chaleureuse dans la nuit venteuse ;

Je me laisse glisser vers ma chère chambrée
Où m'attend patiemment mon lit aux draps douillets
Et sombre dans les limbes noires, nébuleuses.

©eryndel

jeudi 6 octobre 2011

Ambiance : Noyade

Comme je n'ai pas le temps de créer un nouveau texte ce soir, je vous en soumets un plus ancien... Le récit d'un cauchemar qui ne vient plus me hanter depuis longtemps mais qui à une époque ne cessait de revenir sous différentes formes : noyade, enfermement dans un cercueil... Tous évoquaient la sensation d'étouffer.
http://www.alta-frequenza.com/var/alta/storage/images/l_info/l_actu/des_noyades_et_debuts_de_noyade_en_corse_50856/344062-1-fre-FR/des_noyades_et_debuts_de_noyade_en_corse_full_actu.jpg

Ca y est. Impossible de remonter à la surface. Tandis que l'air lui manquait, des poignards invisibles perçaient ses poumons comprimés, comme aspirés de l'intérieur. Douleur atroce, qui lui fit ouvrir la bouche en un hurlement silencieux. Mauvaise idée. L'eau entra, et cette fois, cette fois... l'envahissant liquide glacé décolla les parois fripées des poumons, brutalement, non sans meurtrir sa gorge en la dilatant violemment. Insupportable étouffement, impossibilité de hurler, de respirer, d'échapper à la mort, cette mort qu'elle avait voulu, pourtant. Mais à présent, elle voulait que cela cesse, elle voulait vivre, heureuse, sans douleur. Si seulement elle avait su que cela faisait si mal de mourir... Elle ouvrit les paupières, sentit le sel lui piquer les yeux. Des taches noires dansaient autour d'elle, son cœur battait comme s'il voulait briser sa cage thoracique.
Sa tête était lourde, elle sentait ses veines se congestionner aux tempes, sur le front, le nez surtout...
Elle agita spasmodiquement ses membres, incapable de les contrôler. Ha, comme si ça allait l'aider à respirer ! Mais elle était incapable de formuler une telle pensée, simplement, par réflexe, elle se battait contre l'absence d'oxygène. Puis son corps cessa de bouger, elle sombra dans l'inconscience, les battements de cœur ralentirent.
Silence. Immobilité. A la surface, la mer houleuse frémissait, tandis que le soleil indifférent jetait des reflets d'or sur l'acier liquide qu'agitaient encore les réminiscences de la tempête.

©eryndel

mercredi 5 octobre 2011

La plainte du vent

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Dans l'ombre sans espoir
Résonnent les sons noirs
D'une harpe éolienne
Dont les notes païennes
Sanglotent au brouillard
Sous le vent nasillard.

Le spectre d'une reine
Morte de désespoir
Sur la harpe éolienne
Joue des accords hagards
Qui traduisent sa peine
Sous les exangues frênes.

Et sa voix éthérée
Aux accents éplorés
Se mêle en frissonnant
Aux accords dissonnants
De la harpe éolienne
Aux plaintes inhumaines.

©eryndel

mardi 4 octobre 2011

Sirène


Sinueuse sirène
Susurre sous les eaux
D'une expression de peine
Ses secrets et ses maux

"Maudite suis, dit-elle
Condamnée à errer
Seule et le coeur en peine
Dans ces eaux désertées
Par mon peuple éploré ;
Seule et brûlant de haine
Pour ceux qui ont souillé
La mer autrefois belle."

Soucieuse sirène
Soupire sous les eaux
Et dans son âme en peine
Lui pèsent ses maux.

©eryndel

lundi 3 octobre 2011

Migraine

Le monde tangue et tourne
Le silence m'assourdit
Et le soleil m'éblouit
La migraine s'acharne...

La migraine s'acharne
De son cruel carcan
Et sous ses feux ardents
Le monde tangue et tourne

©eryndel

dimanche 2 octobre 2011

Saison dorée


Feuille d'ambre froissée
Soleil pâle et grise brise ;
L'été, les beaux jours s'épuisent...
Coulent les larmes perlées
De l'automne.

Eclat des feuillages cuivrés
Feuilles carmines et soleil d'or ;
L'été se retire et s'endort...
Vienne avec tous ses attraits
Le bel automne

©eryndel

samedi 24 septembre 2011

Ennui

Etreinte visqueuse du temps ralenti
Nulle motivation
Nulle surprise aucune...
Une vague d'ennui m'envahit,
Inexorable mélancolie.

©eryndel

dimanche 18 septembre 2011

Ambiance montagneuse


Hautes vagues de pierre et de verdure, la mer minérale démontée se pare d'écume figée. Le randonneur se sent perdu dans cette immensité où roule la voix de la montagne... Vertige de l'infini du ciel profond, vertige du vide des vallées éloignées.
Le randonneur se sent minuscule sur le flanc de la vague escarpée. Le sentier pierreux sinue entre les fleurs montagneuses et les roches lumineuses. Le soleil l'éblouit. Vertige de la lumière si proche et si lointaine, vertige de l'air pur embaumé par la verdure.
Le randonneur navigue loin au-dessus de la vallée où des maisons de poupée se serrent pour se rassurer, pour se réchauffer, face aux vagues de pierre qui menacent de les submerger. La rivière même paraît figée, mince trait de plume argenté dansant autour des pieds de la montagne immense. Vertige.
Le randonneur, au sommet de la crête, ouvre les bras... Envol de l'albatros au-dessus des mers, vertige plongeant d'un homme dominant les montagnes.

©eryndel

samedi 17 septembre 2011

Frozen heart


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Frozen winter's coming
And freezing wind's swirling
Around the sleeping trees
Around my heart and feelings
Howling deeply, darkly moaning

Nature seems to whimper
As my heart sings its grief
Nature seems to suffer
And I can find no relief

Frozen winter's reigning
And burning wind's whining
Around the begging trees
Around my hopes and feelings
Chilling deeply, darkly crying

Nothing's able to help me
Nothing's able to cure me
Nothing's able to melt the ice
Which is slowly taking my life

Killing winter's laughing
And cutting wind's dancing
Around the dying trees
Around my bleeding feelings
Slightly hopeless, now vanishing.

©eryndel

mardi 13 septembre 2011

Chute d'eau

Un petit poème écrit ce midi, au collège, pendant la pause... Après la pluie, après un orage, il n'est pas rare que de l'eau dévale des montagnes.



Le mont fier
Au cœur de pierre
Saigne à flots
- Source d'eau
Qui dévale
En aval
Sur la roche
Et s'effiloche

L'ombre froide
Qui cascade
A torrent
Sur ses flancs
Résonne encore
Du son des cors
De l'orage
Lourd de rage

©eryndel

dimanche 11 septembre 2011

Alpe d'Huez

Ce poème s'inspire d'une autre journée de mon séjour en montagne : une randonnée de la station de l'Alpe d'Huez au lac Besson.


Dans les brumes qui roulent autour des pâturages,
Naviguent des sommets de roche aride et noire
Plus haut que l'écume mouvante des nuages,
Les neiges éternelles irradient de pouvoir

Sans cesse se transforme ce fier paysage :
Ou la neige ensoleillée se pare de moire
Et la vallée riante appelle au voyage ;
Ou la brume jalouse le marcheur égare

Et couvre la vallée de nuages mauvais
Mais dans le silence de la blancheur ouatée
Le marcheur apaisé ne ressent nulle crainte ;

Et là-bas se devine, tel un oiseau de jais
La silhouette étrange à la lente avancée
D'une cabine dans la brume en demi-teinte.

©eryndel

mercredi 7 septembre 2011

Page blanche

En attendant le prochain poème sur mon séjour dans les Alpes et parce que je ne passe qu'en coup de vent en cette période chargée qu'est la première semaine de rentrée, voici un texte bref que j'ai retrouvé dans un carnet pendant mon déménagement.


En soupirant, le jeune homme se redressa et contempla la page qu'il avait écrite, le regard fixe. Puis, avec un geste rageur, il la déchira avant de jeter un regard noir à son verre de jus d'abricot. Voilà deux heures qu'il était là, assis à la terrasse d'une brasserie, à consommer jus de fruit sur jus de fruit, sans parvenir à la trouver.
Son inspiration... sa muse fugitive refusait de lui ouvrir les portes de l'imagination.
Soudain, une bourrasque traversa la place, et son écrit détruit fut emporté. Papillons blancs aux ailes meurtries qui n'auraient jamais dû prendre leur envol... L'écrivain eut le sentiment qu'avec ces morceaux de papier, c'étaient les cendres de son talent qui s'en allaient.

©eryndel

samedi 3 septembre 2011

Eaux turquoises


Quel est ce reflet bleu dans tes eaux si limpides,
Petit lac de montagne à la fraîcheur sereine ?
Mes yeux sont captivés par ton cristal liquide
Où repose le bleu de la turquoise reine.

Le cuivre en est la cause, petit lac translucide ;
Eaux trompeusement claires, je ne vous boirai pas :
Votre poison charmeur jamais ne coulera
Par ma bouche assoiffée mais néanmoins lucide.

©eryndel

mardi 12 juillet 2011

Fête au village

Toujours pas d'inspiration... Mais j'ai retrouvé dans mon sac à main une ébauche de poème que je vous soumets ici et qui date du mois dernier.

Claquent les souliers sur le pavé
Tournent les jupes bariolées
Dans les rues claires et colorées
Claquent les souliers sur le pavé

La ronde tourne et tourbillonne
Au son du violon qui résonne
Sur la place où les cloches sonnent
La ronde tourne et tourbillonne

Chante la vielle du ménétrier
Mêlée aux danses de l'accordéon
Au rythme du tambour et du violon
Chante la vielle du ménétrier

La ronde tourne et tourbillonne
Au son du violon qui résonne
Sur la place où les cloches sonnent
La ronde tourne et tourbillonne


Battent les jeunes coeurs amoureux
Se frôlent les regards souriants
Parmi la foule aux costumes joyeux
Battent les jeunes cœurs en chantant.


©eryndel

mercredi 8 juin 2011

Paradis noir


Voici un poème écrit sur un thème proposé par mon chéri. Vous pouvez lire l'article qu'il a rédigé sur le même sujet ici.

Bonheur illusoire, paradis noir
Où chacun porte sa sombre solitude
Sous un masque solaire de plénitude,
Mensonge d'un coeur qui se laisse choir
Dans la nuit.

Bonheur illusoire empli de froids sourires
De grands rires désaccordés 
De danses de pantins brisés
Bonheur fêlé dont résonnent les soupirs

Paradis noir au noir soleil blessé
Où l'ombre étouffe le coeur
Où le jour apporte la peur
Paradis de carton cachant l'enfer gelé

Dans la nuit,
Mensonge d'un coeur qui se laisse choir
Sous un masque solaire de plénitude
Quand chacun fuit sa sombre solitude
Paradis noir, bonheur illusoire.

©eryndel

vendredi 3 juin 2011

Flamenco


La chute de rein souple et cambrée
Et le port de tête si fier si hautain
La main sur la hanche vêtue de carmin
L'Andalouse à l'oeil noir tournoyait

La chute de rein dorée dévoilée
Par la robe dos nu au flamboyant satin
Claquent les maracas et les talons latins
De l'Andalouse aux yeux enflammés

La chute de reins gracieuse et bronzée
Et jetant en dansant des regards sybillins
Virevolte la jupe s'enflammant sans fin
Autour des chevilles fines et déliées


La chute de rein souple et cambrée
Et le port de tête si fier si hautain,
La main sur la hanche vêtue de carmin
L'Andalouse à l'oeil noir tournoyait

©eryndel

lundi 30 mai 2011

Soir orageux


Au loin, l'orage gronde, annonçant sa venue
Du roulement glacial de tambours invisibles...
Sous les cieux aux nuages d'un gris soutenu,
Tout se tait et attend dans la chaleur tangible

Du roulement glacial de tambours invisibles
Les toits partout résonnent presque en continu
Tout se tait et attend dans la chaleur tangible
Le retour de la pluie tant et tant attendue.

Les toits partout résonnent presque en continu
De l'orage lointain de plus en plus audible ;
Le retour de la pluie tant et tant attendue
Rafraîchit l'air brûlant qui régnait, insensible.

De l'orage lointain de plus en plus audible
Les ombres se rapprochent, d'un gris soutenu.
Rafraîchis l'air brûlant qui régnait, insensible,
Ô pluie qui verses enfin tes larmes bienvenues !

©eryndel

samedi 28 mai 2011

Après-midi d'été

Voici un rondel - forme poétique médiévale à ne pas confondre avec le rondeau - inspiré par la chaleur qu'il aurait pu faire cet après-midi si le matin n'avait pas été nuageux.


Le ciel déploie ses armoiries,
Soleil de feu sur champ d'azur
Dessus le paysage pur
Que l'été brûlant éblouit.

Ils souffrent, la face rougie,
Les voyageurs vêtus de bure ;
Le ciel déploie ses armoiries,
Soleil de feu sur champ d'azur.

Et les cours d'eau fuyant leur lit
N'apaisent plus la soif si dure ;
Et les vilains dans leurs masures
Appellent de leur vœux la pluie.
Le ciel déploie ses armoiries.

©eryndel

lundi 23 mai 2011

En marchant vers le ciel

Voici un long poème inspiré par l'écoute d'une chanson composée par un groupe qui débute, Soliness. La chanson en question s'intitule "Skygaze"...



En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

Où sommeillent
Les abeilles
Au soleil
Sans pareil

En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes

L'Azur aux eaux profondes m'attire et m'inspire
Et mon regard levé s'y abreuve et s'y noie.
Mon coeur battant qui tend vers lui rêve et soupire :
Que ne puis-je atteindre les nuages de soie !


Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes

Que ne puis-je voler vers l'azur vaste et bleu...
Je m'y rends en pensée mais ne puis le toucher
Cet infini limpide qui nargue mes yeux ;
En vain vers l'horizon je m'en vais le chercher.

Toujours lointain, hautain, il reste inaccessible.
J'y rafraîchis mon âme à défaut de mon coeur :
L'infini bleu des cieux sereins mais insensibles
Demeure indifférent aux soupirs et aux pleurs.



Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes


L'Azur aux eaux profondes ignore mes soupirs
Mais mon regard levé sourit à ce qu'il voit :
Mon coeur battant résonne en moi des souvenirs
D'un étang de ciel bleu déniché dans un bois...


Vers le ciel
Irréel
Mon âme déploie ses ailes


En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

Où sommeillent
Les abeilles
Au soleil
Sans pareil


En marchant
Lentement
Dans les champs
Eclatants

©eryndel


photo récupérée sur http://www.bluehelium.net/galeries.php?cat=5

dimanche 22 mai 2011

Matin d'été


Tout est paisible et frais en cette matinée
Que le soleil ardent de l'été renaissant
N'étouffe pas encor de ses rayons brûlants ;

Sur la verdure claire embaume la rosée
Et les roses scintillent dans l'aube violette
Et les chanteurs ailés d'arbre en arbre volettent ;

C'est à ces heures-là qu'il faut se promener
Là, quand l'astre du jour n'engourdit pas encor
Les jardins endormis dans la fournaise d'or.

©eryndel

lundi 16 mai 2011

Assise à mon bureau...

Petit poème écrit en repensant au chant des grillons, le soir, en sortant du collège.

Assise à mon bureau dans cette classe vide,
J'écoute le violon des grillons dans les champs,
Tandis que le soleil effleure en se couchant
Les tables délaissées d'un flot de rayons fluide.

Penchée sur mes copies malgré mon coeur languide,
J'écris, j'entoure et barre d'un rouge tranchant,
Tandis que des grillons s'élève le doux chant,
Et qu'une habitude machinale me guide.

Et le soleil décline et les copies défilent,
Dans cette salle vide, désert immobile
Où seul murmure et danse l'archet des grillons ;

Et les copies défilent et le soleil décline,
Mais ma patience au long des devoirs devient ruine ;
C'est assez ! Il est temps, il faut rentrer. Allons !

©eryndel

vendredi 13 mai 2011

Flamme

Qui n'a jamais été fasciné par l'éclat d'une flamme de bougie dans l'obscurité ? Ses ors cuivrés, son port altier, sa lumière vivent font tout oublier, comme la flamme d'amour...

Dans la pénombre calme, paisible
La flamme vive s'imprime
Dans la pupille noire, sensible
Sa jumelle d'or s'anime

L'obscurité paraît bien plus noire
Et la flamme plus brillante
Dans cet oeil à l'intense regard
Où elle vit, flamboyante

La nuit de l'ennui sombre dans l'oubli,
La flamme d'or dans son regard grandit,
Et dans son sein par l'amour envahi
L'absent au coeur du feu lui sourit

L'obscurité ne paraît plus noire
A la belle qui s'enchante
Du souvenir d'un brillant regard
A la flamme flamboyante

Dans la pénombre calme, paisible
Elle attend et la flamme rime
Avec son coeur qui brille, sensible
Du feu d'un amour sublime.

©eryndel

samedi 23 avril 2011

La sieste du chat


Languissante et songeuse en cette matinée,
Voluptueuse reine aux yeux de clair saphir,
Je hume les senteurs portées par le zéphyr,
Pétrissant de mes griffes mon trône canné.

Par la fenêtre ouverte le soleil fait luire
Mon pelage soyeux aux reflets satinés,
De ma crémeuse robe à mon masque grisé
Dont la grâce altière a tôt fait de séduire.

Siamoise et royale, les paupières mi-closes,
Le visage levé vers le ciel lumineux,
J'offre au soleil riant l'éclat de mes yeux bleus,

Tandis que sa chaleur en mon pelage enclose
M'apporte le bien-être d'un sommeil heureux
Sous l'égide d'un jour au regard chaleureux.
©eryndel

lundi 18 avril 2011

Rayon de Printemps

En hommage à Freyja, la petite chienne (plus si petite) de mon chéri.

Dans un rayon de printemps odorant
Il neige pétales d'or et d'argent
Etincelant au soleil bienveillant :

De pâles étoiles de soie rondes
Chutant pour rendre la terre féconde ;

De roses flocons d'une estampe nés
Effleurant le sol d'un léger baiser ;

Et sur les troncs bruns de dansantes ombres
Jouent sur le gazon lumineux et sombre.

Dans un rayon de printemps odorant,
Un chiot se roule dans la neige rose,
Un chiot sourit au soleil bienveillant.

vendredi 15 avril 2011

Ambiance marine

Dans la grisaille matinale, le flux et le reflux des vagues gronde. La mer respire, inspire, expire, et son feulement régulier résonne autour des falaises, et son souffle salé fait ployer la bruyère, là-haut, sur les sommets de la muraille assiégée.

Vont et viennent les flots frangés de pâle écume où chantent les sirènes et les esprits des vents.

Ils gémissent, il sifflent, ils supplient les falaises d'ouvrir leurs portes de pierre, et de livrer passage au peuple de la mer. Mais le granite sourd les ignore en silence et ne cède guère à la colère des vagues rugissantes. Leur acier fondu ne l'ébranle pas, leur bouche écumante se brise sur sa chair, ses hurlements furieux ne l'effraie nullement.


Vont et viennent les flots frangés de pâle écume où chantent les sirènes et les esprits des vents.

Parfois ils se retirent, abandonnent le siège en murmurant tous bas des projets de revanche. Ils laissent derrière eux des galets ronds et durs, des fragments de rochers, que leur assaut patient arrache à la falaise, preuve que leurs efforts ne sont pas impuissants. Et seul demeure le vent marin, qui giffle les joues rosies des promeneurs heureux, et agite les cheveux des enfants qui crient et ramassent en riant les plus jolies des pierres polies par la mer.

©eryndel

mercredi 13 avril 2011

Infinis Paysages

Voici un texte écrit tardivement à l'occasion du Printemps des Poètes 2011. Le thème imposé cette année était : "Infinis Paysages".

L'aigle majestueux, planant sous les nuages,
Sent le souffle du vent soupirer sous son aile
Comme l'astre solaire vient caresser le ciel,
Dévoilant sous ses yeux d'infinis paysages.

Vastes forêts se perdent là-bas dans la brume ;
Sur les flancs des montagnes aux sommets aigus,
Les glaciers blancs rosissent par le jour émus
Oubliant l'ombre noire et sa douce amertume.

L'aigle rêve en volant à d'autres paysages,
Au royaume changeant des infinis nuages,
Aux visages changeants des émotions humaines ;

Infinis paysages des cieux et des mers,
Reflets d'un coeur serein ou de regrets amers,
Colère ou paix du coeur, les émotions sont reines.

©eryndel

mardi 12 avril 2011

L'Ange noir


Penché sur les eaux du ciel
Un ange aux ailes noires
Plongeait son regard de miel
Sur leur clair miroir

Sitôt les hommes s'écrient
"Voyez la lune belle !"
Et l'ange royal sourit,
Comme son oeil étincelle.

Penchée sur les eaux du ciel
Son ombre l'assombrit
L'ange noir ouvre ses ailes
Quand le soleil a fui

Sitôt les hommes s'écrient :
"Voyez, il fait nuit noire !"
Et les étoiles en rient
Comme vole l'ange du soir.

©eryndel

samedi 12 février 2011

Amour, me pèse ton absence


Amour, me pèse ton absence
Et me tarde de te rejoindre
Tandis que bonne humeur dois feindre
Lors que j'aspire à ta présence.
Je compte les jours et les heures
Et les minutes, et les secondes
Et leurs échos qui se répondent,
Me séparant de mon bonheur.

Si ne sommes que séparés
De corps, et nullement d'esprit
Car nos âmes nuit après nuit
Se rejoignent en rêves exaltés.
La nuit, nous n'avons qu'un seul coeur
Qui bat d'un intense battement
Comme si nul éloignement
Ne nous séparait du bonheur.

Quand nous nous retrouvons enfin,
Après la sombre solitude
Nous oublions les lassitudes
Imposées par l'amour chagrin.
Le soleil éclaire nos coeurs
Et plus rien ne paraît à craindre
Sauf le temps qui veut nous contraindre
A nous séparer du bonheur.

Amour, laissons donc la chaleur
De nos sentiments nous guider ;
Ne laissons pas fuir le bonheur
De nous aimer à tout jamais.

©eryndel

lundi 10 janvier 2011

Ambiance ensoleillée


Le ciel paraissait si éclatant ! Alentour, la campagne ensoleillée se parait d'ocres, de bruns et de verts chaleureux. On se serait cru en été, sans le froid sec et les arbres nus.
Tandis qu'elle conduisait, Ariane ne pouvait s'empêcher de regarder autour d'elle. C'était comme si ce jour ensoleillé la réveillait après les tons gris et blancs des jours neigeux. Tout semblait plus net, plus clair, plus réel que jamais. Finies les brumes opalescentes, les pluies mornes, les jours crépusculaires mornement éclairés par une neige grisâtre à moitié fondue....
Le macadam défilait sous le véhicule. Le moteur ronronnait. Le chauffage faisait entendre un soufflement discret mais clairement audible. Oui, même les sons paraissaient plus nets, plus audibles qu'avant, mis en valeur par les rayons joueurs du soleil presque printanier ; alors que jusque là, ils paraissaient étouffés par l'hiver morne et ensommeillé, par la neige envahissante et charmeuse... Comment ne pas les écouter ?
Être trop attentive, trop consciente des sons, des couleurs, de la vie allait sceller le destin d'Ariane... car elle ne pensait plus à regarder la route. Un virage... le bas côté de terre brune se substitua au goudron bien noir, crevassé par endroit. Le ciel et le sol échangèrent facétieusement leur place. Douleur fulgurante. Tout devint rouge. Noir.
Le ciel paraissait si éclatant ! Alentour, la campagne ensoleillée se parait d'ocres, de bruns et de verts chaleureux. On se serait cru en été, sans le froid sec et les arbres nus.

©eryndel