Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

dimanche 31 mai 2009

Mélancolie

Triste comme un jour de pluie sans lumière
Ou comme une brume désertée par les fées
Triste comme la nuit altière et solitaire
Comme un monde par la magie abandonné

Triste comme un espoir détruit avant d'éclore
Ou comme solitude sous un ciel sans soleil
Triste comme une joie emportée par la mort
Triste infiniment triste la vie sans merveille

Triste infiniment triste la vie dans l'ennui
Triste à en pleurer, triste à en rire aussi
Triste souvent c'est vrai mais parfois souriante
Parfois ensoleillée, souvent réconfortante.

©eryndel

samedi 30 mai 2009

L'elfe et le dragon


Oyez l'histoire belle, sires et gentes dames,
De l'elfe et du dragon l'un à l'autre liés,
Par un regard de feu, un sourire de miel

Quel captivant spectacle, sires et gentes dames,
Que celui du dragon farouche au regard d'or,
Dont les ailes de ciel écartent les orages
Et dont le feu vibrant brûle ou chasse la mort
Et dont l'oeil fascinant peut pétrifier les âmes...

C'est merveille de voir une elfe dans les brumes
Danser au son du vent sous le feuillage d'or
Quand le ciel se déchire dévoilant les ravages
Que la fée de l'été fait naître en tous encor
Et qu'un sourire clair en un coeur noble allume

Sires et gentes dames, oyez l'histoire belle...
L'oeil farouche de feu et le rire de miel
Ont leur coeur et leur âme l'un à l'autre lié
- Ils sont morts l'un et l'autre pour se protéger.

©eryndel

lundi 18 mai 2009

Mort


Rien ne peut réchauffer la terrible douleur
Qu'inflige le froid de la mort à nos coeurs
Une vie s'en repart laissant un néant froid
En ce monde qu'elle réchauffait de sa foi

Les Brumes d'Au-Delà rampent déjà vers elle
Et le Spectre de Mort approche à tire-d'aile
Quand une vie vacille et faiblit dans la nuit
Quand sa lumière cesse d'éclairer la vie

Voilà qu'elle s'éloigne, la lueur de miel ;
Et voilà que la pluie pleure pour alourdir
Les ailes de Lumière et pour la retenir,
Cette lumineuse âme volant vers le ciel...

©eryndel

La mort du vampire


Le parfum frémissant de l'aube aux frêles ailes
Résonne dans le flot des rivières dansantes.
Au long des rues pavées le soleil ensorcelle
Les souvenirs prochains d'une journée chantante.

Ornée d'or murmurant, l'eau vive s'émerveille,
Entre le frais rivage et les pierres polies,
En voyant dans le ciel son image vermeille
S'éclaircir et pâlir en graciles féeries.

Le jour pur au ciel doux comme un regard de reine
Allume la rosée de feux au goût de miel
Sous l'oeil effarouché des fées et ménestrels
Quand le soleil éclaire une tragique scène...

La pâle châtelaine aux lèvres rouge sang
N'a su se dérober à ses rayons ardents.

©eryndel

dimanche 17 mai 2009

Absence

Sombre me semble l'heure où mon cœur se languit
De ta chère présence et de ton âme blanche.
Une rose déchire mon coeur qui s'épanche
De ses fines épines d'absence fleurie.

Le clair-obscur heureux
De ton regard chantant
Aux teintes d'océan
M'apparaît, mystérieux

Sombre me semble l'heure où mon âme sourit
Au souvenir trop doux de tes paroles franches...
Le parfum de la rose d'amour et ses branches
Empoisonnent mon coeur de souvenirs enfouis.

La mélodie des voeux
Murmurés par ta voix
Veloutée par l'émoi
Me brûle de ses feux

Mais bien douce est l'attente à mon âme meurtrie
Par la tendre assurance de revoir les pervenches
De ton oeil fascinant - reflétant l'avalanche
De l'immortelle mer, de nos amours amie.

©eryndel

vendredi 15 mai 2009

Orage


L'ombre noire grondant sous le ciel angoissé
Semble se faufiler sous les sombres fourrés
De la mélancolie aux racines rampantes
Qui s'empare de l'âme envahie par l'attente

Loin paraît le bonheur à qui fut exilée
Loin paraissent les nuits sylvestres parfumées
Loin les danses d'antan sous la lune chantante
Souvenirs précieux mais lourds dans la tourmente

Solitude insensée qui pèse à mon exil
La foudre m'eût été plus clémente que toi
Ô ma seule compagne au regard vide et froid

Apaise ma douleur et brise-moi le coeur
Je ne veux plus sentir tristesse ni bonheur
Solitude insensée qui pèse à mon exil

©eryndel

lundi 11 mai 2009

Ballade de la brume



Onques ne vis plus belle nuit
Qu'icelle dont les yeux d'étoiles
Se mirent dans le miroir gris
De la brume au mystique voile.
Le peintre en vain veut en sa toile
Capturer sa spectrale opale ;
La lune timide s'en voile
Quand de la nuit s'en vient le bal.

Onques ne vis rêves en vie
Qu'iceux murmurant dans les chênes
Par une nuit au voile gris
Voilant du ciel le noir ébène.
Ménestrels en vain se démènent
Pour chanter la danse d'opale
De Dame brume au port de reine
Quand de la nuit s'en vient le bal.

Onques ne vis plus de magie
Qu'en cette nuit de douce brume
Au voile irisé de féerie
Sous l'oeil de la lune d'écume.
Les elfes en vain se consument
Pour l'immortelle à l'oeil d'opale
Au pas léger couleur de plume
Quand de la nuit s'en vient le bal...

ENVOI
Princes, ne vous languissez d'elle
Quand le jour en chasse l'opale...
Vous reverrez ses pâles ailes
Quand de la nuit viendra le bal.

©eryndel

dimanche 10 mai 2009

Rondeau des Dryades


Un rayon d'or dansant illumine les bois,
Etincelle soudaine de grâce et de joie
Révélant par moment dans le feuillage d'ombre
Des visages sans âge aux regards d'ambre froid,
Des visages d'argent, fantômes d'autrefois.

Elles sont là pourtant, les âmes de ces bois ;
Les Dryades d'antan qui nous laissent sans voix
Songent au clair de lune sur l'écorce sombre,
Un rayon d'or dansant

La nuit déploie son voile fleuri sur le bois ;
Les dryades s'éveillent une dernière fois
Pour danser dans la brume argentée sous les ombres,
Fugitives et frêles visions au yeux froids
Dont la ronde paraît au voyageur sans voix
Un rayon d'or dansant.

©eryndel

vendredi 8 mai 2009

Nostalgie



Dans le gouffre brumeux de l'insondable nuit
L'oeil voilé de la lune opaline luisait,
Regard triste pleurant les fées du temps passé
Dont la danse et les chants s'étaient évanouis

L'oeil voilé de la lune opaline luisait,
Chant céleste muet dans la songeuse nuit,
Regard triste pleurant les fées du temps passé
Fanées par le souffle de l'immortel oubli

Chant céleste muet dans la songeuse nuit,
La brume célébrait les fées au pied léger
Fanées par le souffle de l'immortel oubli
Par une nuit cruelle et sans aménité

La brume célébrait les fées au pied léger,
Dans le gouffre brumeux de l'insondable nuit,
Fanées par le souffle de l'immortel oubli.
L'oeil voilé de la lune opaline luisait...

©eryndel