Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

lundi 5 août 2002

Colère

La Colère, ce monstre, est fille de Discorde :
Sous ses coups corrompus casse toute amitié.
De ses liens corrupteurs les amours elle encorde,
Cruelle, sans coeur, crachant l'inimitié.

Cruelle, sans coeur, crachant l'inimitié,
Elle frappe,
Et sous ses coups casse toute amitié.

La Colère est partout, et toujours elle rôde,
En attendant l'occasion de faire crisser
Les dents, grincer les poings dans l'atmosphère chaude,
Cruelle et crâne, éclatant d'un rire cassé.

Cruelle et crâne, éclatant d'un rire cassé,
Elle rôde,
Et sous ses coups fuit même la Pitié.

Mais la Colère est lâche et se sauve aisément
A la vue de la Peur au faciès inquiétant
Et alors elle fuit vivement, gentiment,
Ainsi que sous l'assaut du Temps persévérant.

Sous les coups de la Peur, assiégée par le Temps,
Elle fuit,
Et reviennent alors la Paix et l'Amitié.

©eryndel

mardi 4 juin 2002

La Nature en fureur...


La Nature en fureur gifle les arbres morts
De peur de froid de douleur, les arbres au bord
Du gouffre de la mort, qui craquent qui plient
Et qui gémissent sous son fouet cruel, sans vie.

La Nature en colère pleure, enrage, amère,
La Furie déchaînée hurle et crève la mer,
Malmène l'océan, achève les carènes,
Massacre les flots blancs les flots noir les flots ternes

De ses cheveux de feu elle gifle la terre,
De son râle grondant elle brûle ses fils
Et calcine ses filles et torture les airs,

Et son oeil azuré, noirci par la colère,
Lâche des traits de glace au-dessus des abysses,
Des obus d'eau cinglante furieuse et amère.


©eryndel

samedi 1 juin 2002

La Peur

Ecrit le 1er juin 2002, après avoir assisté à un cours de latin - d'où les métaphores d'inspiration mythologique - et peu avant les épreuves anticipées du baccalauréat - voilà pour le choix du thème.



La peur s'immisce en moi, aigle de Prométhée
Invisible et cruel et le bec noir de sang,
Fouaillant mes entrailles, et de glace brûlant,
Déchirant les chairs vives, et de flammes glacé,

Ou bien, tel un serpent, t'étouffe méchamment,
Et t'attaque à la gorge, serre et n'a de cesse
Que tu ne fusses pâle, affaibli, pantelant,
Ou dévore le coeur, cruelle et lâche ogresse.

Parfois - voire souvent - ce serpent sans pitié
Plonge, et se tortillant avec inimitié,
Agite vos entrailles, les perce avec fureur.

Parfois encor la Peur verse en nous son poison
- Ce poison froid et chaud nous privant de raison
Qui atteint notre gorge et frappe notre coeur.

©eryndel