Venez, entrez dans la danse des rimes ! Poèmes mélancoliques ou joyeux, sombres ou idylliques, il y en a pour tous les goûts. En espérant que vous prendrez plaisir à les découvrir et que certains vous plairont, je vous souhaite une bonne lecture.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, découvrir mes romans et nouvelles sur mon autre blog : La plume d'outre-rêve.

vendredi 28 septembre 2001

Quoique faisant partie de mes premiers poèmes (je l'ai composé le 28 septembre 2001), celui-ci me plaît toujours autant... Peut-être parce qu'il n'a rien de commun avec les autres textes de la même période ?




Au chant du chat je me suis réveillée

Devant l'huis de la nuit
D'une voix si jolie
Il chante la douceur
De l'élue de son cœur

Au chant du chat je me suis redressée

Il appelle sa belle
Il miaule pour elle
De sa voix sans pareille
Pendant notre sommeil

Au chant du chat j'ai voulu être chat

Pour miauler dans la nuit
Pour louer mes amis
Devant l'huis de la nuit
D'une voix si jolie

Au chant du chat je me suis éveillée
                             je me suis redressée
                          j'ai voulu être chat
Au chant du chat.


©eryndel

vendredi 25 mai 2001

Nuit d'hiver

Voici mon deuxième poème sur le thème de la nuit... Malgré la date à laquelle je l'ai écrit (25 mai 2001), c'est l'hiver qu'il évoque.


Le vent gelé plane sur la cité,
La bise gifle les arbres courbés,
Nous glace de froid et d'effroi
Et tout autour de nous tournoie.
Et il siffle sans cesse,
Comme un serpent nous blesse,
Le vent sans foi
Le vent sans loi
Mais les nuages enfin
De gris deviennent blancs
Et du ciel viennent soudain
De fines étoiles d'argent,
De doux flocons assourdissant le cri
De ce vent violent qui trouble la nuit.

©eryndel

Silence

Aussi curieux que cela puisse paraître, c'est un devoir surveillé qui m'a inspiré ce poème du 25 mai 2001... Pourquoi ? En raison du silence qui y règne en maître.


Le silence léger protège les enfants
Le silence léger le calme rassurant
Le calme rassurant veille notre sommeil
Le calme rassurant porté par les abeilles
Sourit

Le sourd silence noir pèse sur les élèves
Le sourd silence noir, le silence sans trêve
Le silence sans trêve enveloppe l'esprit
Le silence sans trêve des longues copies
Réfléchit

Le silence sans vie attriste les vivants
Le silence sans vie le silence oppressant
Le silence oppressant plane au-dessus des morts
Le silence oppressant des fantômes sans corps
Gémit

Le silence angoissant torture les artistes
Le silence angoissant le silence harpiste
Le silence harpiste affole les inquiets
Le silence harpiste des acteurs paniqués
Pâlit

Le silence apaisant rassure les marins
Le silence apaisant, le calme frais et fin
Le calme frais et fin des calmes océans
Le calme frais et fin après les ouragans
Surgit

Le silence léger oppressant angoissant
Le silence sans vie sans trêve ou apaisant
Le calme frais et fin le calme rassurant
Le sourd silence noir le harpiste inquiétant
Ami ou ennemi ?

©eryndel

mercredi 7 février 2001

Écrit le 7 février 2001, et ainsi nommé par opposition au poème "L'Amour éclos".




Avant c'était le temps des claires nuits sans ors
Quand beaucoup d'étoiles riaient au grand amour
Et que l'âme est emplie de fraîcheur chaque jour
Et que mon coeur aimant bat comme une aile d'or

Avant c'était le temps du silence à l'aurore
Et du merle éveillé par le lever du jour
Le temps des passion l'époque de l'amour
Le temps des fleurs ailés le temps d'un autre sort

Maintenant c'est l'hiver le froid dévastateur
C'est le désert obscur le temps d'un grand malheur
C'est le feu dévorant la grêle impitoyable

Maintenant c'est le temps d'une aveugle existence
C'est l'agonie du coeur le trépas des romances
C'est la mort de l'amour enterré sous le sable.

©eryndel

dimanche 21 janvier 2001

L'Etoile




La gracieuse danseuse délicate fée
Vole de coeur en coeur, gracile papillon
Et touche à peine terre de son pied mignon
Et éblouit les yeux dans son tutu léger

L'aérienne danseuse, en prenant sa volée
Eveille la musique que joue les violons
En l'effleurant des plumes de ses beaux bras ronds,
En l'effleurant des frêles pointes de ses pieds,

Et soudain elle saute, bondit vers les nues,
Elle suspend son saut dans le silence ému,
Atterrit doucement sous nos yeux médusés.

La gracieuse danseuse délicat papillon
Nous dans la musique avec des gestes ronds
Et sur ses lèvres flotte un sourire léger.

©eryndel

vendredi 12 janvier 2001

Eclipse

Texte inspiré par une véritable éclipse, écrit le 12 janvier 2001.


La Lune scintillante perle de la nuit
Devant l'avance de l'ombre qui l'envahit
Pâlit.
Le Soleil flamboyant joyau précieux du jour
Devant l'approche de l'ombre qui sur lui court
Ternit.
La perle de la nuit lutte bien vaillament
Mais le néant plus fort la ronge entièrement,
Triomphant.
Le diamant du jour se bat férocement
Mais le voile opaque le couvre vivement,
Jubilant.
Mais Phoebé patiemment continue le combat,
Cependant le Soleil furieusement se bat,
A regret le néant recule lentement,
Le noir voile humilié s'enfuit piteusement ;
Et sous les quolibets du jour et de la nuit
Battues une fois encore les ombres fuient.

©eryndel